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Nos Lecteurs ont la Parole

À la recherche d’un nouveau Youssef Bey Karam

À l’occasion de l’anniversaire de la révolution du 17 octobre, il est triste de voir que tout le peuple libanais, toutes confessions confondues, est devenu si naïf, ne pouvant ni se révolter ni désigner un nouveau chef pour la révolution.

Un an plus tard, les mêmes chefs de tribu veulent toujours revenir pour gouverner un Liban mort, où la faillite à tous les niveaux se fait ressentir. Et si le coup fatal de l’explosion du port a poussé grand nombre de Libanais à ne plus penser à la patrie et à plier bagage, une large partie est désespérée, stressée, et n’arrive plus à joindre les deux bouts pour ses frais quotidiens.

Le comble, c’est que les banques confisquent l’argent du peuple et nous sommes devenus ainsi parmi les premiers pays pourris dans le monde de l’économie. Que dire aussi des médicaments qui n’existent plus sur le marché et qui sont bien cachés par les distributeurs ou les pharmaciens ? Alors que nous avions l’habitude de ramener de voyage quelques parfums et des écharpes aux parents et amis, nous voilà obligés de remplir nos valises de médicaments et de produits alimentaires de première nécessité pour les aider à survivre.

Dans ce contexte, on se demande si nous sommes vraiment les descendants des Phéniciens qui ont dominé le commerce maritime tout au long du premier millénaire avant J.-C. ? Et dans un passé plus proche mais aussi glorieux, en 1861, au moment où tous les « féodaux » cherchaient à s’intégrer dans le nouveau système pour préserver le reste de leur autorité déchue, Youssef Bey Karam, cheikh d’Ehden, refusait les postes qui lui étaient offerts. Il se soulevait contre le régime et passait incontestablement pour le chef politique le plus populaire et le plus puissant de la Montagne libanaise.

Allez, cher peuple, si tu es vraiment fier de ton histoire, lève-toi, tu n’as plus rien à perdre ni à craindre, et les armes devant la famine, comme en 1914, ne font plus peur. À nous tous, seulement, d’être courageux et de choisir un nouveau Youssef Bey Karam pour sauver le pays.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

À l’occasion de l’anniversaire de la révolution du 17 octobre, il est triste de voir que tout le peuple libanais, toutes confessions confondues, est devenu si naïf, ne pouvant ni se révolter ni désigner un nouveau chef pour la révolution. Un an plus tard, les mêmes chefs de tribu veulent toujours revenir pour gouverner un Liban mort, où la faillite à tous les niveaux se fait...

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